Je consulte pour… des difficultés du sommeil chez mon enfant

Il s’endort difficilement, se réveille souvent la nuit, fait des cauchemars ou refuse d’aller dormir seul: plusieurs parents connaissent cette réalité pénible.

Un bon sommeil est essentiel à la croissance, à l’équilibre émotionnel et à la concentration de l’enfant — mais dans la réalité quotidienne, le rythme de vie, les écrans, les changements familiaux ou le stress scolaire viennent souvent le perturber.

Des enjeux liés au sommeil ne se résument pas seulement à “mal dormir”. C’est un déséquilibre du rythme naturel de l’enfant, qui peut affecter son humeur, son attention, son comportement et même sa santé physique.

Les signes les plus fréquents :

• Difficulté à s’endormir ou besoin de la présence constante d’un parent.

• Réveils multiples dans la nuit.

• Cauchemars, peurs nocturnes ou angoisse du coucher.

• Réveil trop tôt le matin ou fatigue persistante dans la journée.

• Irritabilité, pleurs, manque de concentration ou agitation.

Dormir, pour un enfant, c’est aussi apprendre à se séparer temporairement de ses parents, à se sentir en sécurité dans le noir et à faire confiance à son propre corps et son environnement. Quand quelque chose vient troubler ce sentiment de sécurité intérieur, le sommeil devient difficile.

Comment savoir qu’il serait pertinent de consulter?

Il est temps de consulter si :

• Les nuits sont perturbées depuis plusieurs semaines ou mois.

• Le sommeil (ou le manque de sommeil) crée de la tension dans la famille.

• L’enfant a peur d’aller dormir ou se montre très anxieux à l’heure du coucher.

• L’enfant accumule de la fatigue, de l’irritabilité ou des difficultés de concentration.

• Le manque de sommeil affecte également l’équilibre et le bien-être parental ou familial (la fratrie, par exemple).

Consulter, c’est permettre à l’enfant — et à la famille — de retrouver des nuits plus paisibles, mais aussi d’explorer ce que son corps ou ses émotions essaient de dire.

Ce que disent les spécialistes

Selon les données du CHU Sainte-Justine et de Santé publique Montréal, les troubles du sommeil touchent entre 25 % et 40 % des enfants d’âge scolaire.

Les spécialistes québécois rappellent que le sommeil de l’enfant est influencé par plusieurs facteurs :

• Facteurs émotionnels : anxiété, peur de la séparation, transitions scolaires ou familiales.

• Facteurs environnementaux : bruit, température, lumière, présence d’écrans avant le coucher.

• Facteurs corporels : douleurs, digestion, troubles respiratoires ou déséquilibre du rythme circadien.

Les chercheurs soulignent aussi que la privation de sommeil chez l’enfant peut affecter :

• La mémoire et la concentration;

• La régulation émotionnelle (plus de crises ou d’hypersensibilité);

• Le système immunitaire;

• La stabilité de l’humeur et la gestion du stress.

L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) recommande des approches préventives :

• Des routines stables et apaisantes;

• Des activités relaxantes avant le dodo;

• Aucun écran avant 3 ans, pas plus de trente minutes par jour pour les 3-5 ans, et moins d’une heure par jour pour les 6-17 ans, incluant les week-end.

• Aucun écran au moins 2 heures avant le dodo, tout âge confondu.

• Un accompagnement psychologique ou corporel lorsque les difficultés persistent.

• De l’activité physique chaque jour.

Ce qui peut être abordé en séance : motifs de consultation

Santé mentale et émotionnelle

• Comprendre le lien entre émotions et sommeil : peur, anxiété, séparation, changements de vie.

• Apprendre à se calmer : jeux de respiration, visualisations, histoires relaxantes.

• Créer des rituels de sécurité : routines du soir, symboles rassurants, musique douce.

• Travailler les peurs nocturnes : cauchemars, imagination débordante, peur du noir.

• Outiller les parents : apprendre à accompagner sans surprotéger, à établir des limites bienveillantes.

Santé corporelle et régulation physique

• Réguler le système nerveux : massages, ostéopathie, acupuncture pédiatrique.

• Apaiser les tensions corporelles : Digestion, douleurs de croissance, tension musculaire.

• Alimentation et sommeil : ajustements nutritionnels simples (ex. éviter les sucres et les aliments transformé troublant le microbiote, soutenir le magnésium naturel).

• Respiration et mouvement : apprendre à “dormir dans son corps” par des exercices doux.

Qui peut m’aider?

Au Centre Thérapeutique Boréal, nous accompagnons les enfants et leurs familles dans un environnement doux et rassurant, propice au retour à l’équilibre. Selon la situation, plusieurs professionnels peuvent intervenir :

• Art-thérapeute

• Psychologue ou psychothérapeute pour enfants

• Travailleur social ou intervenant psychosocial

• Hypnothérapeute

• Ostéopathe ou acupuncteur pédiatrique

• Nutritionniste ou naturopathe

• Coach parental ou éducateur spécialisé

Nos cliniques à Montréal (Beaubien et Bélanger) sont conçues comme des lieux de calme et de bienveillance, où les enfants peuvent apprendre à écouter leur corps et à apprivoiser leurs émotions.

Les enjeux du sommeil chez l’enfant sont fréquents, mais rarement anodins. Ils traduisent souvent un besoin de sécurité, d’apaisement ou de régularité. Avec le bon accompagnement, la plupart des enfants retrouvent un sommeil paisible — et les parents, un meilleur équilibre.

Prendre rendez-vous, c’est offrir à son enfant le droit de bien dormir… et aux parents, le droit de souffler.

Pour explorer par soi-même…

1. Dormir sans larmes — Rosa Jové (Éditions Marabout). Un guide bienveillant sur le sommeil des enfants, qui aide à comprendre les besoins réels derrière les réveils nocturnes.

2. Les livres de Brigitte Langevin. Une référence québécoise incontournable sur les cycles du sommeil et les routines adaptées à chaque âge.

3. Calme et attentif comme une grenouille — Eline Snel (Les Arènes). Un livre et un CD de méditation guidée pour enfants, parfait pour instaurer un rituel du soir apaisant.